Gros coup de cœur et véritable départ de notre grand périple outre-atlantique ! Et oui, c’est durant cette semaine totalement dépaysante que l’envie de partir, de se déconnecter de tout et de vivre au gré des opportunités, au jour le jour, s’est ancrée en nous.

Partis en voiture pour une semaine d’escalade et d’initiation à la grande voie pour Nathalie, en avril 2017, nous sommes tombés amoureux de la région.

Une grande voie est un enchainement de plusieurs longueurs d’escalade,  ce qui nous a permis de grimper des falaises de plus de 300 mètres.

En dormant dans notre voiture, nous pouvions être au sommet des voies dès notre réveil (eh oui dans le Verdon on commence par descendre en rappel dans les gorges avant de remonter). Ce fut l’occasion de profiter de la beauté des levers et des couchers du soleil, en étant aux premières loges. L’alternance entre une journée de grimpe et une journée de visite des environs nous a permis de découvrir les richesses naturelles et culturelles locales.

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Côté escalade, nous avons pu faire 3 grandes voies, une première de 50 mètres débutant par un rappel en fil d’araignée histoire de se mettre dans le bain, une de 130 mètres débouchant au sommet sur une vue imprenable sur le lac de Sainte-Croix et une dernière de 250 mètres dans les gorges du Verdon où nous avons pu ressentir la puissance de la nature : quand tu grimpes et qu’il y a du vent dans les gorges, eh bien tu le sens, tu ne fais pas le malin et tu t’agrippes ! Presque toutes les longueurs étaient cotées dans le 5, les plus difficiles allant dans le 5c+. Pour l’anecdote, nous avons mis trois heures pour gravir chacune de ces voies, comme quoi l’entraînement ça paie !

Côté visite, nous nous sommes aventurés à Moustiers-Sainte-Marie, un charmant village provençal qui surplombe le Lac de Sainte-Croix, entouré de champs de lavande, construit de part et d’autre du Ravin de Notre Dame et dont la principale attraction touristique se trouve être son église Notre-Dame de Beauvoir perchée et encastrée dans la montagne offrant un joli point de vue sur la ville. Tombés sous le charme à la fois de la ville et de ses habitants nous y sommes retournés plusieurs fois.

Bien sûr en tant que grimpeur nous ne pouvions pas ne pas passer par La Palud-sur-Verdon, repère de tous les grimpeurs de la région et faisant le bonheur de tous les commerçants. Nous y avons dégusté quelques bières après nos journées grimpe et un soir nous nous sommes laissés tenter par les pizzas du foodtruck du village. Le pizzaïolo en plus de sa gentillesse – nous n’avions pas de monnaie et le distributeur le plus proche se trouvant à Moustiers-Sainte-Marie – nous a fait confiance et permis de payer le lendemain. Ses pizzas furent un vrai régal bien mérité !

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Comment finir cet article sans parler de notre balade dans les Gorges ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, les randonnées officielles dans les Gorges du Verdon ne s’aventurent pas au pied des gorges, la seule s’y risquant était « le Sentier des pêcheurs » qui venait d’être fermé récemment. En cherchant sur internet et en demandant aux habitants, on nous parla du Sentier de l’Imbut, balade longeant les gorges et nous faisant passer par le fameux Styx. Celui-ci n’était pas mentionné dans les guides car pouvant être périlleux. En effet, le sinueux Verdon se déverse dans le lac artificiel de Sainte Croix créé par la construction du barrage de Sainte-Croix, or les lâchés d’eau sont imprévisibles, les aventureux prenant donc le risque de rester coincés dans les gorges lors de la montée soudaine des eaux.

Après nous être bien renseignés, nous voilà lancés sur le début du notoire Sentier Martel. A la bifurcation, nous continuons sur le sentier qui descend jusqu’à la rivière puis nous traversons le pont pour entamer le Sentier de l’Imbut. Au bord de l’eau, la force du fleuve devient omniprésente, sa mélodie nous accompagne tout le long de notre balade sur ce sentier escarpé traversant les sous-bois, parfois creusé dans la roche, léchée par le courant endiablé du Verdon. Le chemin nous emmène dans des grottes, des plages de galets jusqu’à parvenir au canyon dans le canyon, le Styx. Ici, les Gorges se rétrécissent, les rochers d’un blanc immaculé, contrastent avec le bleu turquoise de l’eau, le courant gagne en puissance, des siphons se forment et on comprend le choix de l’appellation de ce passage, le fleuve menant à l’Enfer dans la mythologie grecque.

Après 3 heures de balade, le soleil commence à se coucher et nous nous empressons de rebrousser chemin pour quitter cet univers mythique. Nous revoilà au point de départ, conquis, la tête remplie de magnifiques paysages, prêts à embarquer pour de nouvelles aventures.

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