Episode 1 – Gwada nous voilà !

Dimanche 10 décembre 2017, à Petit-Bourg, Guadeloupe


A peine descendus de l’avion, une grosse bouffée d’air chaud nous accueille, il fait nuit et l’humidité est pesante. A la sortie de l’aéroport, Jörg, notre hôte allemand, vient nous accueillir. Ce soir nous passerons la nuit a Petit-Bourg, son lieu d’habitation principal où siège également l’entreprise familiale. Pendant le trajet d’une trentaine de minutes, Jörg nous parle un peu de son installation en Guadeloupe, de ses habitants, son passé de paysagiste en Allemagne ainsi que de son entreprise de création et distribution d’uniformes scolaires.


A leur domicile nous faisons connaissance avec sa fille cadette Clivia et un ancien bénévole allemand, Oliver, devenu salarié de l’entreprise. Jörg nous installe dans la pièce qui sera notre chambre après notre séjour à la Désirade. Nous dinons ensemble en continuant à faire connaissance. A vrai dire, trois heures après notre arrivée, nous ne faisons pas long feu, la fatigue due au vol de 9h se fait ressentir, il est 21h, heure locale. Au moment de se coucher, un gros cafard surgit de sous notre lit, s’ensuit une chasse qui tourne rapidement à l’échec : c’est décidé, nous dormirons en bonne compagnie…


Lundi 11 décembre 2017, à la Désirade, Guadeloupe


Départ en voiture de Petit-Bourg à 6h, Grimault est au volant, le soleil commence à se lever et révèle une végétation dense et verdoyante. Nous imaginons qu’il s’agit du parc naturel de Basse-Terre où se trouve le fameux volcan de la Soufrière. Nous quittons Petit-Bourg pour entamer un trajet d’une heure jusqu’à Saint-François sur une route qui passe par Pointe-à-Pitre puis longe la côte sud en traversant Le Gosier et Saint Anne. Le ciel est couvert ce qui nous promet une traversée en mer agitée et pluvieuse.


Arrivés à la gare maritime de Saint-François, nous nous renseignons sur les départs de bateau en direction de la Désirade. Le notre part à 8h. Il est 7h20 ce qui nous laisse le temps de faire un petit tour sur le littoral de Saint-François. Nous croisons quelques pêcheurs qui construisent des casiers-pièges pour langouste et autres crustacés avec du grillage et du bois de récupération. Les commerçants commencent tout juste à ouvrir leurs échoppes.


Nous voilà sur l’Archipel 1.

Quarante-cinq minutes plus tard, Aline nous accueille à bras ouverts et nous emmène au centre ville pour repérer les principaux commerces. La visite continue par notre habitat pour les 10 prochains jours. Ce dernier, à l’est du centre ville, surplombe la côte. Depuis la terrasse, nous profitons d’un panorama spectaculaire sur l’océan Atlantique et la végétation environnante. Nous comprenons vite pourquoi elle nomme ce lieu son « petit paradis sur Terre ». Aline nous guide à travers son terrain, nous montre les potagers tout en expliquant les différentes tâches que nous aurons à accomplir durant le séjour à la Désirade. Le deal est d’être logés et nourris en échange de 4 heures de travail par jour dans les potagers et le jardin botanique !

Notre tour se termine donc par le jardin botanique dont le projet découle de la volonté d’Aline et Jörg de sauvegarder le Melocactus intortus, un cacté en voie d’extinction. Ce jardin de 5 000 mètres carrés, construit depuis 2012, regroupe plus de 800 espèces de cactus et autres plantes grasses. Les plantes que l’on peut trouver au jardin botanique ont été collectées soit au cours des divers voyages réalisés par le couple, soit par l’échange de graines à travers l’association Les Cactophiles des Antilles. Nous sommes submergés par le flot d’informations que nous donne Aline, à coup sûr, au terme de ce bénévolat, nous serons en passe de devenir des botanistes de renom !

Il est 11 heure, la faim se fait sentir, Aline nous propose de préparer ensemble du poisson court-bouillon avec du riz et des lentilles. Privilège local, les poissons chat dits « perroquet » et les poissons des récifs qui se trouvent dans nos assiettes, ont été directement achetés dans les mains des pêcheurs de la Désirade.

Vers 15 heure, après un délicieux repas et un rhum coco, nous déposons Aline au port, elle rentre à Petit-Bourg. Nous voilà seuls sur une île au beau milieu des Caraïbes !


Les premières rencontres avec la faune ne tardent pas. Tout d’abord, les moustiques. Ces derniers sont si voraces qu’ils nous laissent des grosses piqûres sur le cou, les bras, les jambes et les pieds. Les moustiques qui sévissent à la Désirade sont clairement inconnus de notre système immunitaire. Heureusement, juste avant de partir, Aline nous a laissé un flacon d’huile de bois d’Inde, un arbre que l’on trouve sur la Désirade, ayant pour vertu de calmer les démangeaisons tout en étant un répulsif.


Alors que nous parcourons le terrain, nos pas croisent ceux d’un rongeur noir de la taille d’un chat avec une tête de souris (nous ne savons pas encore de quelle espèce il s’agit). S’ensuit une rencontre avec plusieurs Bernard l’Hermite . Ils ne sont pas faciles à repérer, on les confond avec des roches mais le bruissement qu’ils provoquent en se déplaçant les trahissent. Nous passons un bon moment à les observer jusqu’à ce que la nuit tombe à 18h.

 

 

En 15 minutes, il fait nuit noire. La première douche à la Désirade se fera à la lueur d’une lampe frontale avec pour fond sonore le chant des grillons, cigales, grenouilles et lézards. C’est une cabine en bois dans laquelle se trouve un patio, elle est juxtaposée à la maison. Nos savons et shampoings aux parfums enivrants (huile de chanvre – spiruline & ravintsara pour l’un, bière – menthe & patchouli pour l’autre) faits artisanalement par « Soap Qui Peut » (dont nous sommes des ambassadeurs), créent une ambiance des plus relaxante et régénératrice. A 21h30, nous dormons à poings fermés.

5 réflexions au sujet de « Episode 1 – Gwada nous voilà ! »

  1. Coucou!
    Grâce à vous je.peux partager 1 superbe voyage.
    Prenez soin de vous .
    Bisous.
    N.
    Ps eh! A part ,ce Gros cafard!!
    Nicole.

  2. on aime beaucoup le chant des grenouilles. C’est une excellente idée de nous faire partager les sons.

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